Covid19, le train plus dangereux que l’avion?

[Dernière mise à jour le 25 mai 2021]

L'envie de voyager se fait sentir plus que jamais. Mais l’idée de prendre l’avion et d’être confiné dans un espace restreint qui est partagé par de nombreux passagers inquiète en cette période de Covid19. Alors qu'en est-il vraiment ? Est-ce risqué de prendre l’avion ? A quel point l'air en cabine est-il pur ? Si un malade se trouve à bord, puis-je être contaminé ? Autant de questions légitimes auxquelles nous vous apportons des réponses !

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Les compagnies aériennes et les aéroports ont étudié toutes les pistes pour assurer la sécurité sanitaire des passagers et les mettre en confiance. Quand on pense à un avion, on a l’image d’un tube métallique fermé avec lequel on se promène très haut et où c’est probablement le pire des endroits pour se faire contaminer. “La réalité, c’est que c’est exactement le contraire”, selon Jean-Brice Dumont, directeur de l’ingénierie chez Airbus. Pour Lufthansa, « l’infection à bord reste très improbable ». Le groupe allemand avait, dans un premier temps, demandé de maintenir le siège voisin libre pour finalement lever cette obligation le 4 mai 2020. Désormais elle exige le port d’un masque par tous les passagers et les agents de bord. Il est temps de vous expliquer !

De l’air filtré, mixé et stérilisé pour une sécurité optimale

Tout d'abord, sachez que l'air de la cabine change intégralement toutes les 2 à 3 minutes, et que c'est largement plus que dans un environnement extérieur ! Les avions parcourent le monde entier, s'exposant à de multiples types de bactéries et virus. Il y a déjà de nombreuses années que tout a été entrepris pour éviter le moindre risque de les diffuser ! Le système de ventilation des cabines « a été optimisé après plusieurs crises dont celle du Sras » (syndrome respiratoire aigu sévère, 2002-2003), a expliqué, le patron d’Airbus Guillaume Faury. C'est notamment pour cette raison que les systèmes d'aération doivent vous rassurer. Ils ont été conçus de façon extrêmement ingénieuse. Le renouvellement de l'air y est 80 fois supérieur à ce dont un humain a besoin pour respirer un air sain. En parallèle, l'air des cabines a deux sources : une partie vient de l'extérieur, l'autre est de l'air recyclé et filtré avant d'être réinjecté dans l'habitacle.

L'air extérieur entre dans l'avion via un système qui le stérilise en le portant à une certaine température. Cette stérilisation empêche à toute bactérie et tout virus de survivre. Ensuite, concernant l'air recyclé en cabine, il n'est pas entièrement recyclé ni totalement redistribué. Par exemple, l'air des cabinets de toilettes, potentiellement plus pollué, n'est pas recyclé il est directement rejeté à l'extérieur de l'appareil. Par ailleurs, l'air passe par des filtres efficaces à 99,99% contre les bactéries et virus, comme l'explique une notice d'information destinée aux personnels d’Air France. Ces filtres sont de type HEPA (high-efficiency particulate air signifiant), ils sont faits sur le même modèle que ceux installés dans les blocs opératoires des hôpitaux.

Tous les passagers ne respirent pas le même air

Pour ajouter un autre niveau de sécurité, l'air extérieur et l'air recyclé sont mixés avant d'être distribués dans la cabine. Si toutefois il restait le moindre risque dans les 0.001% restants, celui-ci serait "dilué" dans la globalité de l'air de la cabine. Pour finir, la circulation de l'air est calculée pour ne pas être brassée de long en large dans l'appareil. C'est-à-dire que tous les passagers ne respirent pas le "même" air. L'air vient du haut de l'habitacle, au niveau des compartiments à bagages, il descend et est extrait au niveau des pieds. Ainsi le passager n’est pas dans le flux d’air de ses voisins et il n’y a pas d’aérosol qui reste en suspension puisque l’air circule en permanence. Tous ces mouvements assurent que même si un passager était malade à bord, le virus ne pourrait pas être transmis par l'air de l'avion via la ventilation.

Un stricte nettoyage de l’avion après chaque vol

Face à la situation sanitaire, l'EASA, l'agence de sécurité aérienne, a imposé aux compagnies aériennes des mesures complémentaires, notamment la désinfection des cabines après chaque vol. Tous les points de contact des passagers sont ainsi scrupuleusement nettoyés avec des désinfectants et des virucides : accoudoirs, hublots, dossiers de sièges, ceintures de sécurité, tablettes, etc.

Une personne contaminée à bord

Un dernier risque persiste, comme dans tout moyen de transport partagé. Si une personne est contaminée à bord, le contact pourrait éventuellement entraîner d'autres infections. Cela dit, les compagnies aériennes ont mis en place un protocole sanitaire pour lutter contre ce risque. Un port d’un masques de protection sanitaire est obligatoire pour tous passagers, pauis l’'embarquement et le débarquement se font de façon distanciée, en plusieurs étapes. Entre deux vols, l'appareil est entièrement désinfecté, et du gel hydroalcoolique est mis à disposition des passagers. Enfin, pour limiter les risques au maximum, pour les vols de courtes distances, la distribution d'aliments et de boissons à certaine fois été supprimée. En respectant les gestes barrière, les risques de contracter le Coronavirus en avion sont très limités.

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